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Quand nos possessions nous possèdent...
Si on prend du recul par rapport à tout ce qu’on possède et qu’on réfléchit à l’utilité concrète de nos biens on va remarquer qu’un bon nombre d’objets ne sont pas tout à fait utiles néanmoins on ne peut pas s’en passer. Pourquoi ? Plusieurs chercheurs ont essayé d'apporter des éléments de réponse à cette question. A vrai dire, l’utilité n’est plus l’unique motivation à l’achat, nos besoins ont évolué et on recherche beaucoup plus que l’aspect utilitaire dans un objet, on a commencé à parler alors d’ « identité », de symbolisme, d’expression de soi et même extension du soi, de signifiance émotionnelle, de désirabilité sociale… On parle alors de consommation compulsive, ostentatoire, symbolique… La définition de l’utilité elle-même a évolué, ce qui n’était pas utile dix ans en arrière est devenu indispensable de nos jours, voyons le cas des produits high tech, du mobile, de la voiture… etc.
Revenons à la consommation… En Tunisie, les ménages adorent consommer ! Il suffit de jeter un coup d’œil sur les centres commerciaux surtout durant la période des soldes pour remarquer cette frénésie consommatoire et le plaisir que les gens se procurent suite à cet acte d’achat… Il suffit de voir les gens s’endetter pour consommer ; selon les chiffres publiés par la Banque Centrale de Tunisie en septembre 2006, le nombre total de crédits à la consommation avait doublé depuis 2003 en totalisant 3,95 milliards de dollars . Certains pensent qu’il s’agit d’une conséquence de l’ouverture sur d’autres cultures, une conséquence de la mondialisation, d’autres ne se lassent d’accuser le marketing d’être un créateur de besoins… En fait le marketing et le comportement du consommateur sont tellement liés qu’on ne peut pas affirmer qu’est ce qui est à l’origine de l’autre…Serait-il judicieux de se projeter dans le futur et réfléchir aux conséquences de cette tendance… Les consommateurs seraient-ils encore « obsédés » par ce mode de vie ? Quelles seraient les conséquences sur les entreprises ? Comment pourraient-elles gérer ce nombre illimité de variables ? Publié par Amira TRABELSI le lundi 03 mars 2008 [marketeuZ.com] |